Plaque-Boucle de bronze; chevaux affrontés de part et d'autre d'une croix
Crédit photos : Collection A.-B. Brandeburg - Couleur Lauragais N°44 - Juillet/Août 2002 www.couleur-lauragais.com/pages/journaux/2002/.../histoire.htm
Depuis l’Antiquité, le "sillon du Lauragais" - "voie d’Aquitaine" pour les Romains - est une route commerciale fréquentée reliant Narbonne - Toulouse - Bordeaux. La RN 113 en reprend le tracé; l’autoroute des Deux-Mers passe au sud. L’éperon rocheux de Montferrand surplombe le seuil de Naurouze, ligne de partage des eaux Atlantique-Méditerranée.
« Elusiodunum » - Montferrand, mentionné par Cicéron en 70 av.JC., était une importante cité d’environ 12 ha sur la Via Tolosa. Les fouilles de « Peyre Clouque » ont livré les ruines de thermes et d’une église paléochrétienne, vestige d’une des premières manifestations du culte chrétien dans le sud de la France. A l’est des thermes et à 70 m de l’église Saint-Pierre d’Alzonne, on a mis au jour une nécropole qui a livré de nombreux sarcophages en pierre et des tombes en pleine terre. Cet ensemble de l’Antiquité tardive / Haut moyen âge témoigne de la christianisation des campagnes à la fin du IVe et de l’acculturation au VIe s entre mondes gallo-romain et barbare à travers l’adoption de coutumes germaniques. Montferrand se situait à la limite entre l’Aquitaine franque et la Septimanie wisigothe. Au Moyen-âge, un rempart dont il reste quelques éléments ceinture la colline de Montferrand. Du haut du village, vue étendue sur les Pyrénées, le sillon Lauragais, la Montagne Noire…
L’église St-Pierre d’Alzonne, construite en 1096, recèle des stèles discoïdales, monuments funéraires dressés à la tête de la tombe. Les gravures évoquent des signes chrétiens, mais aussi des instruments de corps de métiers ou des motifs floraux…
Peyre Clouque
Situé à l’est de thermes antiques et à 70 m au nord-ouest de l’église médiévale Saint-Pierre-d’Alzonne, l’ensemble architectural et cémétérial de Peyre Clouque montre la persistance de l’occupation du sol de l’antiquité au moyen âge. Ce complexe architectural et funéraire chrétien fondé dans une agglomération antique connue témoigne de la christianisation des campagnes dès la fin du IVe s. et de l’existence d’une population adoptant dès le début du VIe s. des coutumes germaniques. Le site a été découvert fortuitement en 1955. Les premières fouilles mirent au jour des thermes de petites dimensions, puis un édifice complexe et des tombes. En 1964, le terrain acquis par l’Etat fut classé Monument historique. Des bâtiments de protection ont été construits ainsi qu’un dépôt de fouilles au sud des thermes.
L’ensemble architectural se compose deux constructions mitoyennes et d’annexes : l’édifice sud de plan quadrangulaire et le nord, de plan barlong s’ouvrant sur une abside outrepassée. Près de 140 tombes ont été dénombrées : 54 en sarcophages encore visibles; d’autres en amphores, à entourage de pierres ou en pleine terre. Le matériel d’accompagnement témoigne de la généralisation de l’inhumation habillée, fréquente dans le nord de la Gaule ; la variété des accessoires traduit des origines diverses ou des modes aussi bien venues du nord que d’Aquitaine et s’expliquant par les contacts d’une population gallo-romaine avec les différents groupes germaniques vivant dans la région.
A la découverte de MONTFERRAND - PEYRE-CLOUQUE
(AUDE)
Musée de Saint-Dizier - 17, rue de la Victoire - 52100 Saint-Dizier
Tel : 0033 (0) 25 07 31 50
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