MUSEE D’ANGOULEME
Implanté au pied de la cathédrale, il comporte trois sections : Beaux-Arts, Arts premiers, et au rez-de-chaussée, archéologie - paléontologie, évoquant 500 000 ans d'histoire départementale. Outre des squelettes d'espèces disparues (aurochs, elephas antiquus), des restes d'hommes préhistoriques et leur industrie lithique, le musée possède une pièce celtique exceptionnelle : le casque d’Agris (fer et bronze plaqué d’or) richement décoré (Ve s av. J.-C.). Figurent également en vitrine le mobilier des sépultures de l’âge du fer de Pressignac, Puyréaux et l’épée de Juac (Saint-Simon). La section lapidaire gallo-romaine présente des vestiges provenant de fouilles urbaines et régionales (lions couchés découverts lors du démontage des remparts, statue d’Epona trouvée à Rouillac, …). Un sarcophage paléochrétien en calcaire, mis au jour le long de la voie menant à Bordeaux, est décoré de rinceaux avec, comme motif central, deux oiseaux affrontés buvant dans une coupe. Divers ornements attribuables à la période mérovingienne (plaques-boucles, …) sont également exposés.
Musée 1, rue Friedland, 16 000-ANGOULEME. Tel : 00 33 5 45 95 07 69
Ouvert toute l’année, du mardi au dimanche de 10 h 00 à 18 h 00. Fermé les lundis et les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre.
Entrée gratuite – Animations payantes.
SPÉCIALITÉ : Festival international de la BD
ANNEXE : HERPES (Charente)
Situé de part et d’autre de la route Brioux-sur-Boutonne / Jarnac rejoignant la voie romaine Saintes / Lyon, le cimetière d’Herpes était l’un des plus riches d’Aquitaine. Découvert en 1886, il fut fouillé par P. Delamain et livra un matériel varié de grande valeur, principalement d’origine franque (VIe) mais avec également des éléments wisigoths et quelques pièces anglo-saxonnes. La quasi-totalité, vendue aux enchères, fut dispersée; une partie est au British Museum. Le baptistère de l’église daterait du VIe s.
La jambe de Clovis (Ill. : Angoulème, Base architecture & urbanisme)
Un oppidum celtique occupait le plateau dominant la Charente. La modeste bourgade du début de l’occupation romaine devient civitas à la fin du IIIe ou au IVe s. Elle se dote alors de remparts dont subsistent encore des vestiges et s’insère dans le réseau des voies menant à des cités importantes comme Bordeaux, Saintes, Poitiers, Limoges, Périgueux. Ausone, premier évêque, fut inhumé hors les murs le long de la voie menant à Bordeaux. De cette nécropole ne subsiste qu’un sarcophage paléochrétien exposé au musée.
En 508, Clovis s’empare de la ville alors aux mains des Wisigoths ariens. Selon la légende, il aurait été blessé à la jambe au cours du combat ; sur une tour de la 2ème enceinte figure une jambe sculptée, appelée ‘jambe de Clovis’. Après avoir décimé les troupes wisigothes, le roi franc détruisit leur cathédrale et en fit édifier une nouvelle dédicacée à saint Pierre dont ne subsistent que deux chapiteaux de marbre blanc encadrant la baie d'axe dans l'abside du XIIe s. Il laisse la cité aux mains d’un évêque et d’un comte. A sa mort en 511 commence une période de troubles. De petites colonies militaires franques implantées le long des routes assurent l’ordre dans la région. Le VIIe s voit la création de l’abbaye Saint-Cybard (ermite local), puis de Saint-Ausone (premier évêque de la cité), abbaye destinées aux moniales. En 732, les arabes, qui avaient envahi la Gaule méridionale, sont arrêtés au nord de Poitiers par Charles Martel. Son successeur, Pépin le bref poursuit la reconquête et en 781, Louis le Pieux, fils Charlemagne, devient roi d'Aquitaine Au milieu du IXe s., les vikings remontent la Charente et saccagent églises et abbayes. Au Xe s., ils se heurteront aux troupes du comte Guillaume I, surnommé Taillefer.
A la découverte de ANGOULEME (CHARENTE)
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