Sarcophage de pierre de forme trapézoïdale
aux angles arrondis. © UASD / J. Mangin
 
Historique
 
A l’origine abbatiale, puis nécropole royale, cette église gothiqueérigée à Saint-Denis est, depuis 1966,la cathédrale du diocèse de Saint-Denis. Elle est classée comme monument historique, de même que le jardin périphérique.
 
L’endroit servait de cimetière au Bas-Empireromain. Au IVe siècle, un mausolée situé sous l’actuel maître-autel était l’objet d’un culte. Sainte Geneviève acquit ces lieux vers 475 et y fit édifier une église. Au cours de la période mérovingienne, Dagobert I y fit déposer les restes de saint Denis, premier évêque de Paris, du prêtre Rustique et dudiacre Éleuthère, ce qui contribua grandement à la renommée de l’église. Le roi mérovingien fut le premier à se faire enterrer en ce lieu.A l’époque carolingienne, l’abbatiale fut agrandie. Les travaux de rénovation se poursuivirent jusqu’au XIVe siècle.
Si les Mérovingiens et leurs successeurs se firent inhumer dans diverses églises, c’est à Louis IX qu’elle doit d’avoir été élue basilique funéraire des rois et reines de France. Durant la Révolution française, les sépultures royales furent profanées et les corps embaumés jetés dans une fosse commune. En 1816, Louis XVIII fit replacer les restes dans la crypte de l’abbatiale. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, l’architecte Eugène Viollet-le-Duc se chargea du réagencement des tombes royales.
Saint-Denis recèle plus de 70 gisants, les tombeaux desCapétiens, desValois,ceux de grands serviteurs de la monarchie comme Du Guesclin mais aussi des sculptures représentant des princes ou des rois inhumés ailleurs,tels Clovis, Childebert, Frédégonde …
Lors de fouilles en 1959, Michel Fleury mit au jour le sarcophage d’Aregonde, épouse de Clotaire I.
 
Les sarcophages mérovingiens
 
A l'époque mérovingienne, il existait une véritable industrie funéraire, supposant l'existence d'un réseau économique. Dans des carrières souvent proches d'un cimetière, comme à Civaux (Vienne), voire dans un rayon d'une quarantaine de kilomètres, comme à Quarré-les-Tombes (Yonne), des ouvriers carriers façonnaient des sarcophages de pierre. Dans la région parisienne, un deuxième type florissait : des artisans coulaient des exemplaires en plâtre à partir de moules ornés de motifs divers.Ce genre d'objet, nécessitant un long travail de préparation, surtout quand il était en pierre, était destiné soit à une élite suffisamment aisée pour s'offrir ce luxe ultime, comme les rois ou les aristocrates, soit à des personnages vénérés, tels les saints, les fondateurs d'abbayes...
L'utilisation des sarcophages commença à diminuer à partir du VIIIe siècle.
 
Sépulture de la reine Aregonde (510/520 - 572/583)
 
L'épouse de Clotaire I, Ingonde, l'avait prié de trouver pour sa jeune sœur Aregonde un mari digne d'elle. Le roi se jugeant le meilleur candidat épousa sa belle-sœur, une pratique en vigueur à cette époque dans les familles royales germaniques, bien que proscrite par l'Eglise.Ainsi Arégonde devint reine légitime et donna naissance à Chilpéric, futur roi de Neustrie.
L'analyse de ses restes permet de la décrire comme une femme blonde de taille moyenne à normale pour son temps (1.55 m), décédée à l'âge d'au moins 60 ans.
Découverte dans le sous-sol de la basilique, sa sépulture, était d'une richesse et d'un intérêt exceptionnels. Outre de superbes parures en métal précieux, la tombe recelait aussi des restes de tissus grâce auxquels on est parvenu à reconstituer la tenue de la reine mérovingienne. Elle portait un manteau de soie pourpre, une large ceinture de cuir aux extrémités agrémentées d'une plaque-boucle et d'une contre-plaque finement décorées. Une paire de fibules discoïdes ornées de logettes incrustées de grenats fermaient la tunique de soie brun rouge aux galons brodés d'or. Sur la tête de la défunte, trois épingles (deux fines en or et une grande incrustée de grenats) fixaient un voile de soieà motifs jaunes et rouges. La reine arborait de délicates boucles d'oreilles en forme de corbeilles. Sa tenue était complétée par des bas maintenus par des jarretières à pendants et des chaussures de chevreau rouge dont les lanières étaient terminées par des passe-courroies ornés de motifs animaliers. Elle portait au pouce une bague sigillaire gravée du prénom ARNEGUNDIS, se déroulant autour du monogramme central REGINE (reine). Ces pièces sont présentées au musée de Saint-Germain-en-Laye,
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