Tombeau de Ste Quitterie (Wikipedia)

Anneau sigillaire d’Alaric II

Vienne, Kunsthistorisches Museum.

Fontaine Sainte Quitterie (Wikipedia)

Eglise Sainte Quitterie

Jeune Wisigothe de sang royal ayant fait vœu de chasteté après s’être convertie au christianisme, Quitterie aurait été décapitée en 476 de la main de l’homme à qui son père voulait la marier. Selon la légende, une source miraculeuse jaillit là où elle tomba. La sainte se rendit, la tête entre les mains, sur le plateau de la cité où se dresse aujourd’hui l’église portant son nom et qui, dans une crypte, abrite le sarcophage sculpté de Quitterie. La sainte, vénérée dans le sud-ouest français, protège de la folie, des maux de tête et de la rage. Les pèlerins du Chemin de Saint-Jacques font étape à Aire-sur-Adour sur la Via Podiensis afin de vénérer les reliques de sainte Quitterie.

Bréviaire d'Alaric conservé à Clermont

A l’origine de la cité sur l’Adour, on trouve l’oppidum d’Atura, métropole des Tarusates ou Aturenses, un des neuf peuples de Novempopulanie (actuelle Aquitaine). Vers l'an 56 av. J.-C., la ville se soumet à Rome et prend le nom de Vicus Julii en l’honneur de Jules César.

Grâce au traité conclu en 418 avec les Romains, les Wisigoths s’établissent en Aquitaine qui deviendra le plus vaste royaume d'Occident avec Toulouse comme capitale, siège du pouvoir royal et du Trésor. Ils suivaient leur propre droit coutumier et très cultivée, l’élite germanique pratiquait le latin et le grec.

Atua, qui abritait un important contingent armé, capable d’intervenir rapidement au nord comme au sud, devait comporter un siège épiscopal puisqu’en 506, Marcellus, évêque d'Aire-sur-Adour, prit part au concile d'Agde. Atua fut un des lieux de résidence des rois wisigoths Euric-le-Grand (466-484) et Alaric II (484-507), son fils, qui en 506, y promulgua un nouveau code de lois, le " Bréviaire d'Alaric ", rédigé par des spécialistes du droit romain et destiné à être compris par tous.